Les colloques internationaux
Dans les années 2000, lors la création du musée, plusieurs colloques ont été organisés afin de définir ce qui deviendra le Musée de l’Europe. Dans une perspective d’inclusion de tous les partenaires du projet, ces débats ont permis de préciser les approches esthétiques, scientifiques et muséographiques de ce dernier tout en vérifiant les attentes du public.
Le premier, « Les frontières de l’Europe » qui a eu lieu en septembre 1999, avait pour but de répondre à plusieurs questions : À côté des critères de convergence économique ou politique, existe-t-il des critères culturels ? Qui fait partie de l’Europe, qui en est exclu, et pourquoi ? Qui a des chances de l’intégrer un jour et au nom de quoi ?
En d’autres termes, le fondement de l’Union européenne relève-t-il
du « patriotisme constitutionnel » ou d’une communauté historique ? Le temps ayant fait son œuvre, il met en évidence le caractère prospectif de ces débats, toujours au cœur de l’actualité européenne. Les actes ont été publiés aux éditions De Boeck.
Le deuxième colloque, intitulé
« De l’Europe-monde à l’Europe dans le monde », questionne l’Europe en relation avec le reste du monde.
Le XXe siècle a vu un changement radical de la manière qu’ont les Européens de définir leurs rapports avec le reste du monde. Quand et comment ce changement s’est-il produit ? Quelles conséquences pour l’Europe et pour le monde entraînent les nouveaux rapports qui ont été établis entre les deux ?
Pour la première fois, l’Europe ne se trouve pas au centre d’un phénomène historique majeur. Elle doit relever le défi, comment vivre la mondialisation sans sacrifier son modèle de civilisation ?
Ce colloque s’est tenu pendant la première exposition du Musée, « La Belle Europe. Le Temps des expositions universelles, 1851-1913 ». Les actes ont été publiés aux éditions De Boeck.
« L’Europe et ses religions », mai 2007 fut le troisième colloque organisé par le musée.
Organisés pendant l’exposition « Dieu(x), modes d’emploi. L’expérience religieuse aujourd’hui », les débats ont mis en évidence un constat – L’Europe est le creuset de toutes les religions du monde – et les interrogations essentielles que cela suscite. Car les religions entendent peser aujourd’hui plus qu’hier sur le sort de la collectivité, mettant en question la laïcité, et à travers elle la place qu’elles entendent occuper dans la cité, que reflètent le statut de la femme, de la violence religieuse, et des rapports complexes avec les médias. Parmi les solutions possibles, l’éducation au « fait religieux » a fait l’objet d’un débat nourri.